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Photo du rédacteurThibaut Pilatte

La sterne du Pérou, une espèce très sensible aux activités humaines


Sterne du Pérou (Sternula lorata)

Sterne du Pérou (Sternula lorata) ©Karlom Herrera-Peralta



La sterne du Pérou (Sternula lorata) est un laridé (famille des mouettes, goélands et sternes) des côtes péruviennes et chiliennes, il en existe plusieurs dizaines d'espèces.. La sterne du pérou est l’une des plus rares et menacées. L’espèce est classée “en danger” par l’UICN et il resterait 600 à 1 700 individus matures.



Mode de vie


La sterne du Pérou occupe les plages et dunes, elle trouve même refuge dans le désert pour se reproduire. Il n’est pas rare de la voir fréquenter les zones humides où la nourriture y est abondante. Elle se nourrit de petits poissons de 7-8cm comme les anchois. Du fait de la prédation élevée, la sterne du Pérou crée de petits lieux de nidifications de 3 à 25 nids où la femelle pond 1 à 2 oeufs qu’elle couve pendant une vingtaine de jours.



Menaces


L’espèce est particulièrement menacée par la destruction et la dégradation de son habitat, notamment par les activités humaines tel que le développement de l’urbanisation, le développement du tourisme, l’exploitation pétrolière. Les 4x4 et les chiens peuvent détruire les nids. La prédation des chats sauvages (en augmentation) et renards fragilise les populations. La sterne du Pérou est très sensible au phénomène climatique El Niño. L’alizé, un vent intertropicale, qui normalement souffle d’Est en Ouest se retrouve inversé. Les eaux le long de l’Amérique se réchauffent et les poissons se raréfient, offrant donc moins de nourriture aux sternes du Pérou. Lors de certains épisodes d’El Niño, certaines colonies ont eu un taux de reproduction de 0% !



Conservation


Il n’existe pas vraiment d’actions de conservation pour l’espèce. Le Chili a classé l’espèce “en danger” et elle est désormais protégée. Le Pérou ne l’a déterminée que “vulnérable”, or l’UICN préconise au Pérou de revoir cette classification et de suivre le Chili. Scientifiques et UICN s’accordent à recommander une surveillance, une protection et une restauration des colonies en les protégeant des activités humaines. Un suivi des individus avec une balise GPS et un programme de baguage pourrait être mis en place. Pour rappel la technique du baguage reste au coeur des discussions des ornithologues français : mal effectuée cette technique peut blesser l’individu (bague trop serrée).

Enfin, il serait intéressant de prendre en exemple l’ornithologie française. Sur l’Ile de Glénan, en Bretagne, nichent environ 5 000 sternes caugek (Thallaseus sandvicensis) et sternes de Dougall (Sterna dougallii). Cette dernière est classée “en danger critique d”extinction” en France. L’Ile est protégée grâce au programme Life et au dévouement des bénévoles de l’association Bretagne Vivante. Des actions de protection sont mises en place petit à petit pour redonner la place à la faune sauvage. Aujourd’hui services civiques, gardiens et bénévoles assurent le bon équilibre et la protection de la faune et de la flore, malgré un tourisme de masse durant la période estival.


Références


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