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  • Julie Lefebvre

L’Hirola, l’antilope la plus menacée d’Afrique a besoin d’aide


Hirola (Beatragus hunteri)

Hirola (Beatragus hunteri) ©Steve Garvie

L’Hirola (Beatragus hunteri), découverte en 1889, est une antilope africaine diurne qui vit en troupeaux pouvant atteindre plus de 40 femelles dirigé par un seul mâle dominant. Mesurant entre 1 mètre et 1m20 au garrot pour un poids variant de 80 à 120kg pour les plus gros spécimens, l’Hirola arbore également une paire de longues cornes en lyre pouvant mesurer chacune la même longueur que sa tête.

On appelle aussi cet animal « l’antilope à 4 yeux » du fait des ses glandes pré-orbitales très développées qui lui donne l’impression d’avoir une seconde paire de yeux.

Une espèce extrêmement menacée

Classé "en danger critique d’extinction" par l’UICN depuis 1996 et avec une population sauvage de seulement 250 individus, l’Hirola se place parmi les 100 espèces les plus menacées du monde. Cette population, actuellement en grand déclin est une proie de choix non seulement pour ses prédateurs naturels, tels que le lion ou la hyène. Elle est également victime de la chasse sportive, dite « chasse aux trophées », illégale pour cette espèce mais malheureusement très lucrative.

On retrouve les derniers troupeaux d’Hirolas encore existant à un seul et même endroit du globe, les savanes herbeuses qui constituent la frontière Kenyo-Somalienne. C’est d’ailleurs une des principales causes de leur disparition, car en plus d’être victimes de la chasse sportive, l’aire de répartition actuelle des Hirolas est située en plein milieu de zones de guerres.

Logo ©Hirola Conservation Program

Une lueur d’espoir

Dans son malheur, l’Hirola peut compter depuis 2014 sur le Hirola Conservation Program (HCP), une association gouvernementale Kenyane dédiée à la protection de cette antilope. En soutenant des programmes de recherche, de comptages et de sensibilisation des populations locales, cette organisation a permis de récolter de nombreuses informations sur le mode de vie de l’espèce ainsi que sur l’état des populations. Sur place elle lance aussi de nombreuses actions de restauration de l’habitat: Il s’agit surtout de revégétaliser des zones dévastées par la guerre ou en partie asséchées. Le but ultime du programme serait la réintroduction d’individus dans ces mêmes zones. Aujourd’hui, c’est dans la Réserve Nationale d’Arawale au Kenya que sont concentrés la majorité des efforts du HCP, car même si elle englobe une grande partie du territoire naturel de ces animaux, les populations d’Hirolas de la réserve ont chutés d’environs 90%, et malheureusement, sa situation ne s’est pas améliorée depuis.

À l'échelle mondiale, le HCP peut compter sur le soutien financier et scientifique de nombreuses institutions zoologiques, comme le Zoo de Colombus, le Zoo de Phoenix, ou encore l’Institut de Recherche du Zoo de Londres.

Hirola (Beatragus hunteri)

Hirola (Beatragus hunteri) ©Kevin Smith

Comment les protéger ?

Chaque action, même si elle semble insignifiante, est utile. Plusieurs solutions s’offrent à nous pour protéger cette magnifique antilope que l’on retrouvait avant sur la totalité du territoire Kenyan et Somalien. Que ce soit en contactant directement l’organisation ou simplement en changeant sa façon de voyager. C’est-à-dire en refusant de payer des sessions de chasse, en faisant de l’écotourisme ou encore en se renseignant sur la provenance des différents produits d’origine animale (Cornes, peaux, viande, etc...) disponibles à la vente, il est facile de contribuer au sauvetage de l’espèce.


Références:

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