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  • Photo du rédacteurThibaut Pilatte

L’expansion de l’élanion blanc


Elanion blanc (Elanus caeruleus)

Elanion blanc (Elanus caeruleus) ©Stephen Temple

L’élanion blanc (Elanus caeruleus) est un membre de la famille des accipitridés. Elle rassemble la plupart des rapaces diurnes à l’exception des faucons. Aussi appelé élanion blac, il occupe l’Afrique subsaharienne, la péninsule ibérique et une grande partie du sud de l’Asie. Le nombre de sous-espèces varie toutefois, le système d’information de taxonomie ITIS n’en reconnait que 3. La sous-espèce nominale est la seule présente en Europe.

Aire de répartition de l'élanion blanc (Elanus caeruleus) ©UICN


Une expansion lente mais croissante

Arrivé du Portugal par l’Afrique, l’élanion blanc gagne l’Espagne. Le déboisement du pays lui offre un habitat tout à fait adapté. Il occupe les zones ouvertes types savanes, semi-déserts et plaines agricoles. Les populations se développent et après quelques rares apparitions, il niche en France à partir de 1990. Sédentaire, ses effectifs sont au départ très limités. 13 couples en France en 2003. En 2013, la population française est estimée à 110/120 individus pour un total de 2000 oiseaux en Europe. Cette explosion s’explique par le mode de reproduction de l’élanion blanc. La femelle pond généralement 3 à 5 oeufs entre février et mars. C'est principalement la femelle qui couve pendant que le mâle la nourrit. Lorsque les ressources sont suffisantes, une deuxième nichée dans l'année n'est pas rare.

Elanion blanc (Elanus caeruleus)

Elanion blanc (Elanus caeruleus) sur un poteau ©Pascal Bernardin

Mode de chasse

Souvent au crépuscule, il peut chasser en vol stationnaire ou à l’affût depuis un poteau ou un arbre relativement proche du nid. Certaines sources parlent également de vol circulaire à basse altitude à l’image des faucons. Il attrape ses proies principalement dans les prairies, les vignes et terres en jachères.

Son régime alimentaire se compose de micromammifères comme les rongeurs, de petits oiseaux, de jeunes oiseaux de toutes les espèces, de lézards ainsi que des insectes occasionnellement. Les proies sont dévorées en vol, sur un arbre ou un rocher.

Une situation stable mais fragile

La LPO annonce que si les effectifs augmentent, actuellement il n’y a pas d'expansion de l’aire de répartition géographique. A l’échelle mondiale l’espèce est classée en “préoccupation mineure” par l’UICN. La même organisation annonce néanmoins une baisse de la population européenne.

En France, l’élanion blanc est classé “vulnérable”. L’abandon des terres cultivées et l’apparition de nouvelles méthodes agricoles comprenant la disparition des haies et l’usage de pesticides sont les principales menaces. Oiseau très prisé par les photographes et ornithologues, le dérangement des sites de nidification est un frein à son augmentation. Quelques rares cas de destruction par tirs sont à signaler.


Références :

Benny Génsbol, 2004; Rapaces Diurnes d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient; Delacheux et Niestlé

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