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Photo du rédacteurThibaut Pilatte

A la découverte des minuscules araignées sauteuses de France


Femelle saltique orangé (Carrthorus xanthogramma)

Femelle saltique orangé (Carrhotus xanthogramma) ©Thibaut Pilatte


Les araignées fascinent ou dérangent. Victimes de mauvaise réputation et de légendes urbaines à leur encontre, elles provoquent plus généralement le dégoût et la peur dans la société. Il y a 40 000 espèces dans le monde et 1 600 en France. Les araignées sont essentielles écologiquement. Elles régulent les populations d’insectes et se régaleront de mouches et de moustiques dans vos maisons.


Il existe une quantité de familles différentes. Partons à la découverte des araignées sauteuses, les salticidés (salticidae). Environ 150 espèces sont présentes en France. Elles sont parfois difficiles voir impossibles à identifier à l'œil nu pour certaines. Les araignées sauteuses ont, comme leur nom l’indique, la capacité d’effectuer des bonds. Pour cela, elles vont utiliser la troisième et/ou la quatrième paire de pattes. Ces araignées miniatures ont une vision très développée avec leurs nombreux yeux. Elles capturent leurs proies en leur sautant dessus. Elles sont diurnes et principalement actives par temps d'ensoleillement.

Il existe un fort dimorphisme sexuel chez les araignées. Chez les salticidés, le mâle peut être de forme et de couleur complétement différentes que la femelle.


Voici 5 espèces d’araignées sauteuses de France


Saltique orangé (Carrhotus xanthogramma)

♂ et ♀ ©Thibaut Pilatte


5,1 à 7,1 mn pour les mâles et 6,1 à 7,1 mn pour les femelles. C'est l'une des espèces où le dimorphisme sexuel est le plus prononcé. On la retrouve principalement dans les buissons. Elle est observable d’avril à juillet.



La saltique de sloane (Philaeus chrysops)

♂ et ♀ ©Alexandre Roux et Pierre Baquet


5 à 12 mn pour les 2 sexes. On peut trouver cette espèce d’avril à juillet dans des milieux chauds et secs, notamment sur les rochers et pierres.



Marpissa muscosa

♂ et ♀ ©Thomas Barz et Kees Guequierre


6 à 11 mn pour la femelle et 6 à 8 mn pour le mâle. Le dimorphisme sexuel est peu marqué. La rôbe allant de gris à brun est unisexe. La femelle possède un masque brun foncé autour des yeux et le mâle a des pédipalpes (paire d’appendices située devant la bouche) bien plus imposants comme on le voit sur la photo. Cette espèce est observable toute l’année principalement par temps d'ensoleillement.



Euophrys rufibarbis

♂ et ♀ ©Jérôme Picard et Mehmet Akif Suna


Elle est minuscule, 3 à 5 mn pour les 2 sexes. Le mâle est reconnaissable par la présence de poils rouges vif sur sa face. Cette espèce s’observe dans le sud de l’Europe dans des milieux secs.



Heliophanus cupreus

♂ et ♀ ©Pierre Bornand et Thibaut Pilatte


3,5 à 4 mn pour le mâle, 4 à 6 mn pour la femelle. Le mâle a le céphalothorax plus important proportionnellement que la femelle. Il existe plusieurs espèces du même genre très similaires et difficiles à différencier. Heliophanus cupreus est visible dans toute la France de mai à juin.


Pour en savoir plus, nous vous conseillons les guides dédiés aux araignées de France.



Références :

Araignées de France et d’Europe, Michael J. Roberts Delachaux et Nestle


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