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Chez le ouakari chauve, la couleur de son visage sert d'indicateur de bonne santé

Photo du rédacteur: Thibaut PilatteThibaut Pilatte

Ouakari chauve (Cacajao calvus)

Ouakari chauve (Cacajao calvus) ©Dhfischer



Un animal qui porte bien son nom


Le ouakari chauve (Cacajao calvus) est facilement reconnaissable, son faciès est unique en son genre. Son visage est dépourvu de poils. Le reste du corps est recouvert d’un pelage brun. Sa tête est de couleur rouge vive à fois chez le mâle mais aussi chez la femelle. 

Selon plusieurs études, cette couleur indique un bon état de santé de l’individu. L’épiderme de son visage est fine et extrêmement vascularisée. Il y a également une absence de pigments mélanique. Lorsque l’animal n’est pas en bonne santé, la couleur de son visage change. Un faciès rouge vif peut favoriser la reproduction et donc attirer des prétendant(e)s. Au contraire si la couleur est terne cela peut refroidir les ardeurs. 



Amazonie profonde


Le ouakari chauve est un primate présent au Brésil et au Pérou. Il vit dans les forêts reculées souvent inondées. Ainsi pendant la saison des pluies, il reste principalement à l’abri dans la canopée. A la saison sèche, il n’hésite pas à descendre au sol pour trouver sa nourriture. Les muscles de sa mâchoire et une dentition particulière lui permettent de consommer des fruits immatures et d’occuper ainsi une niche écologique. Il complète son régime alimentaire par des feuilles, du nectar et des insectes. Il joue un rôle écologique important dans la régénération de la forêt puisqu'il favorise la dispersion des graines. 


Ouakari chauve (Cacajao calvus)

Ouakari chauve (Cacajao calvus) ©Santi Oliver



Un animal grégaire


Le ouakari chauve vit en groupe avec un système de fission-fusion caractéristique du genre Cacajao. C'est-à-dire que le nombre d'individus au sein du groupe évolue en fonction des différentes activités comme dormir ou manger. Ces réunions peuvent rassembler plus de 50 ouakaris à la fois. Ce primate est diurne et monogame, la maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 3 ans pour les femelles et 6 ans pour les mâles. L’espérance de vie moyenne est d’une vingtaine d’années. De nature plutôt calme, il peut être très bruyant quand il s'agit de communiquer ou de défendre son territoire. 



Une situation floue


Actuellement l’espèce n’est pas considérée comme menacée. Elle est classée “préoccupation mineure” par l’UICN. Elle vit en retrait dans des forêts difficiles d’accès. La déforestation dans l'État d'Amazonas au Brésil ne devrait pas dépasser les 1% entre 2019 et 2048. L’espèce est strictement protégée et ne semblent pas avoir de réelles menaces, ce qui n’est pas le cas de toutes les espèces du genre. Le ouakari d’Ucayali (Cacajao ucayalii), parfois considéré comme sous-espèce et le ouakari à tête noire (Cacajao hosomi) sont classés “vulnérable” sur la liste rouge de l’UICN. La taxonomie reste floue et complexe en fonction des auteurs. En 2013, une nouvelle population de ouakaris chauve a été découverte au Pérou. Là aussi l’identification de cette population reste difficile. 




Références :




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