Bihoreau à dos blanc (Calherodius leuconotus) en milieu naturel ©Markus Lilje
L’aire de répartition du bihoreau à dos blanc (Calherodius leuconotus) est gigantesque. Près de 20 000 000 km2 et s’étend sur plusieurs dizaines de pays. Toutefois, il reste rare et difficile à observer. Le manque de connaissances, de clarté sur son comportement et sur sa classification le rendent mystérieux.
Un héron de taille moyenne
Le bihoreau à dos blanc (Calherodius leuconotus) mesure 50 à 55 cm de long. L’espèce est facilement reconnaissable avec ses rémiges grises, la tête gris foncé, les lores et la nuque blanches, ainsi que la poitrine et le cou plutôt brun-roux. Le dimorphisme sexuel est peu marqué. La femelle diffère du mâle seulement par l’abdomen et les couvertures de sous-caudales plus claires.
Un comportement encore mal connu
Le bihoreau à dos banc est strictement nocturne. La journée il se repose soit dans les arbres soit dans la végétation haute, proche des cours d’eau. Il est difficile à observer et très discret. Il vit seul ou en couple dans les forêts denses d’Afrique centrale et australe (partie Sud de l’Afrique). Son habitat ne diffère pas de la plupart des espèces de hérons, il occupe cours d’eau, rivières, lacs, marais etc… Toutefois son alimentation pose question, il est probable qu’il se nourrit de poissons, d’amphibiens, de crustacés et d’insectes.
Certaines populations pourraient effectuer de courtes migrations mais l’espèce semble plutôt sédentaire. Lors de la période de reproduction, la femelle met au monde 2 à 3 œufs après 24 à 26 jours d’incubation.
Aire de répartition du bihoreau à dos blanc (Calherodius leuconotus) ©capture d’écran UICN
Une espèce non menacée mais en baisse
En 2018 l’espèce est estimée à entre 25 000 et 100 000 individus. Bien que la population mondiale semble en baisse, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) affirme que le bihoreau à dos blanc n’est pas menacé et reste classé “préoccupation mineure”. Le seuil le plus bas. Ce héron voit tout de même son habitat se transformer. L’augmentation du pâturage et l’érosion sont des menaces notamment en Afrique australe.
L'espèce est également chassée au Nigéria et commercialisée pour la médecine traditionnelle.
Bihoreau à dos blanc (Calherodius leuconotus) en milieu naturel ©Nik Borrow
Une taxonomie bien compliquée
Le bihoreau à dos banc à été découvert par l’Allemand Johann Wagler en 1827. Il le décrit sous le nom Ardea leuconotus. En 1855, l'ornithologiste Charles-Lucien Bonaparte, neveu de Napoléon, le range dans le genre Gorsachius. En 2014, certaines institutions utilisent le nom Calherodius leuconotus, toutefois il ne fait pas l'unanimité. Même cas de figure, 2 sous-espèces sont traditionnellement définies : C. l. leuconotus et C. l. natalensis quand d’autres auteurs indiquent que l’espèce est monotypique (pas de sous-espèces).
Références :
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