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  • Photo du rédacteurThibaut Pilatte

Albinisme, leucisme et mélanisme


Wallaby de Bennett (Notamacropus rufogriseus rufogriseus) atteint d'albinisme

Wallaby de Bennett (Notamacropus rufogriseus rufogriseus) atteint d'albinisme. L'iris est rouge et le poil n'est pas grisâtre mais blanc ©Thibaut Pilatte

Le mélanisme, l’albinisme et le leucisme sont des anomalies génétiques. Elles touchent la pigmentation de la peau, des plumes, des écailles et des poils. Le mélanisme correspond à une pigmentation noire partielle ou totale chez l’animal. Le cas le plus connu est la panthère noire (Panthera pardus), qui n’est pas une espèce contrairement à ce que l’on pourrait penser. L’albinisme et le leucisme sont des dépigmentations totales ou partielles des tissus. La différence entre les deux vient de l’iris. Il est plutôt rouge chez les individus atteints d’albinisme (sauf chez l’Homme) alors qu’il est normalement constitué chez les individus atteints de leucisme. Le leucisme partiel s’observe très souvent sur les pigeons de ville (Columba livia).

Vautour pape (Sarcoramphus papa) atteint de mélanisme

Vautour pape (Sarcoramphus papa) atteint de mélanisme ©Thibaut Pilatte

Atteintes sur le mode de vie

Si le mélanisme est facilement observable chez les panthères (Panthera pardus) et jaguars (Panthera onca) il est difficile de trouver des cas de leucismes et d’albinismes dans la nature. Les individus ont davantage de difficulté à se camoufler et à chasser. Récemment un puma (Puma concolor), albinos, a été photographié en Amérique du Sud, surprenant les spécialistes.

Reproduction

Un individu atteint de ces formes génétiques peut normalement s’accoupler avec des partenaires. Toutefois, on a relevé que cette tâche était souvent plus compliquée. Peut-être que les individus préfèrent sélectionner un individu portant les caractéristiques communes de l’espèce afin d'augmenter les chances de survie. La mutation peut se transmettre ou non. Une femelle wallaby albinos a donné naissance à un wallaby non albinos au Zoo de Labenne.


Jeune tigre blanc (Panthera tigris) visiblement atteint de strabisme

Jeune tigre blanc (Panthera tigris) visiblement atteint de strabisme ©Thibaut Pilatte

Le cas du tigre blanc

Difficile de parler de leucisme sans évoquer le cas du tigre blanc. Espèce ou mutation génétique ? Le tigre blanc n’est absolument pas une espèce. Les individus en captivité proviennent d’un seul ascendant nommé Radjah. La quête de rareté et la beauté de ces animaux en ont fait un véritable business. Ce sont donc en réalité des tigres du Bengale (Panthera tigris tigris). On compte aujourd’hui plusieurs centaines de tigres blancs dans le monde, dans les zoos ou chez des particuliers. Tous souffrent de la consanguinité de leur lignée génétique étroite. Problème de dos, strabisme et bien d’autres pathologies. Ces individus prennent la place de sous-espèces de tigres menacées dans les zoos. Les EEP veillent à la bonne sauvegarde du patrimoine génétique. L’EEP du tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica), classé “en danger critique d’extinction” par l’UICN, cherche continuellement de nouveaux participants.


Références :

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