Nestor kéa (Nestor notabilis) en Nouvelle-Zélande ©️Andrej Chudy
Le nestor kéa, qu’est-ce que c’est ?
Le nestor kéa (Nestor notabilis), plus communément appelé Kéa, est un Psittacidé endémique de Nouvelle-Zélande. A la différence des autres Perroquets, le kéa est capable de vivre jusqu’à 2 400 m d’altitude, on le surnomme d’ailleurs le “clown des montagnes” en raison de sa tendance à chaparder les objets dans les campings ou les stations de ski.
Grégaires, les kéas vivent en groupes hiérarchisés pouvant atteindre une quarantaine d’individus, divisés en sous-groupes constitué d’un mâle et de son harem de 3 ou 4 femelles.
Un perroquet qui se nourrit de viande ?
En effet, la particularité du kéa est que la viande fait partie intégrante de son régime alimentaire, surtout en se nourrissant sur des carcasses de mouton, mais ils ne s’attaquent jamais à des animaux en bonne santé. Pour compléter leur alimentation, ils mangent des feuilles, bourgeons, racines, larves, petits puffins (oiseaux), graines, baies, fleurs, nectar et insectes. Avec son long bec crochu, il a plus de facilités à déterrer les larves, à attraper les jeunes puffins dans les terriers et a arracher la viande sur les charognes.
Nestor kéa (Nestor notabilis) en Nouvelle-Zélande ©️Neil Foster
Un oiseau curieux, proche des touristes mais en grand danger
Ce qui fait du nestor kéa un des animaux les plus emblématiques de Nouvelle-Zélande, c’est sa curiosité: Très présent dans les zones touristiques, il n’est pas rare de les observer en train de s’attaquer aux pare-brise des voitures !
Cependant, le fait qu’ils soient très présents dans ce type de zone donne l’impression que c’est un oiseau très commun sur l’île, mais il n’en est rien: Classé “En Danger” par l’IUCN depuis 2017, on estime sa population sauvage à seulement 5 000 individus mais ne cesse de décliner. Ce déclin, dû aux a prioris des éleveurs, les a fait devenir des cibles à abattre, en effet, ils croyaient que ces oiseaux s’attaquait aux moutons et aux agneaux. Mais depuis 1988, l’espèce est déclarée protégée, et sa chasse et son commerce sont désormais interdits. Malheureusement, cela n’empêche pas de les retrouver détenus illégalement comme oiseaux de compagnie, à cause de leur caractère facile, sociable et joueur.
Au niveau des institutions zoologiques, le nestor kéa fait l’objet d’un ESB (European Stud-Book) dans quelques pays d’Europe, dont le but est d’en apprendre un maximum sur cet oiseau, mais également de créer une population suffisamment grande et génétiquement viable pour, un jour peut être, réintroduire certains de ces individus dans leur milieu naturel. Mais pour l’instant c’est impossible, car les populations ne sont pas suffisantes, mais surtout, il subsiste encore trop de risques pour eux dans leur milieu naturel, que ce soit au niveau du braconnage, mais aussi de la pollution, de la réduction de son habitat et de la perte de sa nourriture.
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