Meute de lycaons (Lycaon pictus) au Bostwana ©️Tarique Sani
Le lycaon (Lycaon pictus) est l’un des canidés les plus menacés au monde. On peut le retrouver surtout dans la partie sud de l’Afrique, plusieurs populations sont isolées les unes des autres.
A l’image du loup gris (Canis lupus) il vit et chasse en meutes avec un couple alpha. Ce couple est normalement le seul à se reproduire. Il peut arriver que d’autres femelles mettent bas, dans ce cas le couple alpha décident de les tuer ou non.
Une structure sociale très développée
Même s’il existe une hiérarchie dans la meute, aucun individu n’est laissé de côté. Les lycaons handicapés sont nourris par les autres par régurgitation.
La technique de chasse du lycaon est spectaculaire. Le Dr Neil Jordan a découvert que les individus votent avant la chasse, les aboiements approuvent ou non celle-ci. Ils s’approchent lentement en prenant en tenaille leur proie. Ils sont très endurants et doivent être parfaitement coordonnés. Ils fatiguent l’animal en se relayant avant de porter le coup de grâce. Ce sont les plus jeunes qui ont accès en priorité à la nourriture. Le lycaon chasse principalement le gnou, l’impala, le zèbre et la gazelle de Thomson.
Scène de chasse ©️Zapping Sauvage
Bienfaits pour l’écologie
Les carnivores sont essentiels dans les différents écosystèmes de notre planète. Ils permettent en effet d’assurer le rôle de nettoyeur en tuant en priorité les individus vieux et malades, diminuant ainsi la transmission de maladie. Le lycaon est un important régulateur d’herbivores, il empêche que les populations soient dévastatrices pour l’environnement. S’il y a moins de lycaons, il y a plus de zèbres, ce qui aura un impact sur l’environnement.
Programmes de conservation in-situ
L’African Wildlife Conservation emploie des personnes de la région pour étudier le lycaon. Ils les équipent de radio-émetteur afin d’apprendre leurs déplacements. Le programme travaille aussi avec les éleveurs de bétail afin de sécuriser les troupeaux. De nombreux lycaons sont abattus pour leurs dégâts sur l’élevage, à l’instar du loup en France.
D’autres programmes reprennent le même procédé, comme le Painted Dog Conservation au Zimbabwe. D'autres programmes utilisent des méthodes similaires. Le naturaliste Gerald Durell préconisait d’aider les populations locales afin de préserver les espèces. Ce système a déjà marché pour de nombreuses espèces dans le Monde, notamment les girafes au Niger (Giraffa camelopardalis peralta) ou les ours à lunettes (Tremarctos ornatus) au Chaco. Bientôt le lycaon ?
Références:
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